Établir le bilan carbone de son événement est devenu monnaie courante en événementiel. Ce secteur, étant aujourd’hui très consommateur en terme de ressources et d’énergie, a assisté à une montée de la prise de conscience générale de la part de ses professionnels. Chacun, à leur manière, essaye de prendre les choses en main pour oeuvrer pour un événementiel éco-responsable et plus respectueux de l’environnement.

Cela donne parfois des résultats positifs, comme de nouveaux cas ou outils à prendre en exemple, ou des résultats neutres/négatifs. Mais ce qui est sûr, c’est que beaucoup d’entre eux passent par l’élaboration d’un bilan carbone si l’objectif est de réduire leur empreinte.

Mais pourquoi faire son propre bilan carbone est si important lorsqu’on parle de RSE et d’éco-responsabilité ?

À quoi sert un réellement un bilan carbone ?

Un bilan carbone peut être réalisé dans n’importe quel domaine, pas seulement en événementiel ! Il sert à réaliser un bilan général du total des émissions de gaz à effet de serre générées par tous les facteurs d’un projet. Vente d’un produit, campagne marketing, évènement professionnel, fonctionnement d’une entreprise, … Un bilan carbone sera toujours l’une des meilleures solutions pour cerner les facteurs les plus consommateurs.

Vous l’aurez donc compris, l’objectif principal d’un bilan carbone est de viser les sources les plus polluantes et émettrices d’un projet pour mieux comprendre son impact environnemental. De quoi obtenir des idées pour réduire l’empreinte carbone de son événement, et faire de ce dernier un projet durable et vert.

Comme nous l’avons déjà précisé, nous sommes à un stade où il est plus que jamais important d’avoir des méthodes vertes et éco-responsables. En particulier dans le secteur de l’événementiel, là où beaucoup de structures pratiquent du greenwashing en refusant d’élaborer ce genre de bilan et de réduire efficacement leur empreinte.

Réaliser le bilan carbone de son événement est le meilleur moyen pour cerner quels sont les sources les plus émettrices de gaz à effet de serre, et donc de consommation. Il vous permettra d’obtenir des axes d’amélioration pour la suite de vos projets, et donc d’oeuvre pour un événementiel durable.

Pour vos futurs événements, cela pourra passer par un encouragement des participants à prendre les transports en commun, une réduction de papier, une réduction de la production de déchets et de consommation d’énergie, et bien plus encore.

De plus, c’est en oeuvrant pour ce genre de causes que vous pourrez par la suite communiquer cette nouvelle en interne, et en externe. Faites passer l’information au reste de vos employés que vous vous tournez maintenant vers des démarches plus respectueuses de l’environnement, de RSE. Même chose pour la communication externe, en particulier sur vos réseaux sociaux. De quoi motiver vos collaborateurs à faire de même avec cette communication RSE.

En particulier en production événementielle, réaliser le bilan carbone d’un événement d’entreprise de grande taille requiert de grands logiciels ! Ici, pas de feuille de papier et de stylos, vous pouvez déjà pensé à recenser toutes vos données collectées sur un logiciel pensé pour. Afin de faciliter vos calculs, vous faire gagner du temps dans la création de moyennes et tableaux, des logiciels comme Excel seront vos amis.

Un bilan carbone peut être dressé sous forme de long tableau. Dans celui-ci, pensez bien à indiquer chaque donnée possible. Tout ce qui peut vous aider à calculer l’empreinte totale de votre événement, incluez-le ! Ici, il n’est pas question de vouloir avoir la plus petite empreinte en refusant d’intégrer les plus gros facteurs. Réservation d’hotels, de restaurants, présence de participants en voiture, utilisation des transports en commun, consommation d’énergie, présence de repas, bouteilles d’eau, matériel, proposition d’animations participatives, …

Conservez bien précieusement ces données, afin de pouvoir les analyser une fois le bilan carbone finalisé. De quoi obtenir des idées pour vos futurs projets, et de communiquer vos nouvelles pratiques. De plus, l’ADEME fournit régulièrement des recommendations afin de réduire cette empreinte, pensez à les consulter !

Il n’y a pas de doutes là-dessus. Pour la plupart des événements, le facteur le plus important et consommateur sera très souvent celui des transports. Les transports comptent à la fois ceux des organisateurs de l’événement, ses prestataires, et bien entendu ses invités et participants. Or, c’est un sujet qui peut parfois être très consommateur. Surtout pour les événement ayant un public tourné à l’international, ce qui pourra donc entraîner le déplacement de ses participants par avion. La voiture est elle aussi consommatrice, et encore plus lorsqu’aucun covoiturage n’est pris en charge. Au final, si un événement est organisé au coeur d’une grande ville et que ses participants n’y résident pas très loin, les transports en commun peuvent réduire drastiquement ce facteur !

La restauration est également un gros élément à prendre en compte. En particulier si des repas comprenant de la viande rouge sont présents lors de l’événement. Par exemple, à base de boeuf, un repas émettra en moyenne 7kg de CO2 (contre 0,5kg pour un repas végétarien). Accumulés uns à uns, ces repas peuvent donc constituer un grande partie de votre bilan final !

Enfin, la consommation d’énergie est elle aussi un réel sujet. Particulièrement pour les événements se faisant en intérieur, l’utilisation d’électricité, de chauffage ou même de climatisation sont à prendre en compte.

Bien que le fait de ne pas mesurer son empreinte carbone lorsqu’on organise un événement n’est pas du tout éco-responsable, cela n’est pas pour autant du greenwashing. Le greenwashing interviendra si la structure organisatrice de l’événement s’auto-proclamera “éco-responsable” ou “respectueuse de l’environnement”. Il s’agira ici de la promotion d’une image de marque écologique, alors qu’elle n’a rien de cela : de la publicité mensongère.

Et nous irions même plus loin en disant que le greenwashing peut également avoir lieu, même si un bilan carbone est effectué. En réalité, une personne réalisant un bilan carbone ne s’attaquant pas directement aux transports effectue ici du greenwashing. Car comme cité précédemment, les transports constituent le facteur le plus polluant d’un bilan carbone. Qu’il s’agisse d’un festival, événement d’entreprise, séminaire, anniversaire d’entreprise, concert, compétition sportive, assemblée générale, …

Pour donner un exemple, notre agence événementielle à Lyon a récemment organisé un événement, en fin d’année 2023, ayant réuni plus de 400 personnes. Nous avons mesurer le bilan carbone de cet événement, et avons réalisé que les transports représentaient 5,8t de CO2e, soit 96% du bilan carbone total de cet événement ! Ce chiffre, à titre de comparaison, représente l’équivalent de 20 ans de consommation électrique d’un ménage français.

Voilà pourquoi nous sommes convaincus que les transports jouent un rôle crucial dans un bilan carbone, et leur diminution peuvent faire toute la différence. De plus, nous pensons également que le digital a sa place à jouer là-dedans. En effet, si celui-ci est utilisé à bon escient, il pourra grandement réduire votre empreinte environnementale. Pour un événement hybride par exemple, ou tous les participants n’ont pas pour obligation de se rendre sur les lieux (et donc n’utilisent pas de transports couteux en CO2).